Bien que peu connu, le cancer de la thyroïde touche de plus en plus de Français chaque année. Selon une étude américaine, il serait favorisé par l’exposition à une forte lumière artificielle extérieure durant la nuit. Mais alors, les lampadaires et vitrines éclairées peuvent-ils réellement en être la cause ?
Définition et symptômes
Avant même d’entrer dans le vif du sujet, il convient de comprendre ce qu’est le cancer de la thyroïde, mais aussi de connaître ses signes indicateurs. Sachez ainsi que cette maladie correspond à une prolifération anormale de cellules au niveau de la thyroïde (glande se trouvant à la base du cou qui régule la température et le rythme cardiaque).
Les personnes atteintes de ce type de cancer peuvent, donc, présenter un gonflement au niveau de la région inférieure du cou (tout comme le goitre) ou une modification de la voix, et dans de rares cas des troubles hormonaux. Comme la plupart des formes de cancer, les cellules cancéreuses restent dans la tumeur si la maladie est diagnostiquée à temps. Mais, elles peuvent se détacher et toucher d’autres parties du corps. On parle alors de métastase.
Lumière artificielle extérieure : facteur d’augmentation des risques
D’après l’analyse effectuée par une université texane, les lampadaires et les sources lumineuses nocturnes situées à l’extérieur dérèglent l’horloge interne, mais pas seulement. L’étude a été réalisée sur une dizaine d’années, notamment pour vérifier la véracité des données recueillies. Les chercheurs ont utilisé l’imagerie satellite lors de l’expérience.
Ainsi, les résultats ont permis de conclure que les personnes exposées à ce type d’éclairage présenteraient 55 % de risque de développer un cancer de la thyroïde. Selon les chiffres obtenus, les femmes sont, souvent, touchées par une forme de cancer localisée alors que les hommes sont davantage atteints d’un stade plus avancé.
La marque de lumière est-elle en lien avec la maladie ?
Malheureusement, l’étude menée par l’université américaine était principalement focalisée sur l’observation des sujets. Par conséquent, elle ne permet pas encore d’établir un lien de causalité entre le cancer de la thyroïde et la lumière artificielle extérieure nocturne. Néanmoins, elle a donné des preuves crédibles que l’exposition à cet éclairage perturbe le rythme circadien.
Il faut par ailleurs savoir que d’autres éléments peuvent être un facteur de risque, notamment, pour les enfants. Il s’agit, principalement, des rayonnements ionisants issus de la radioactivité, l’imagerie médicale ou la radiothérapie. De toute évidence, les preuves sont encore insuffisantes, mais on espère que des études complémentaires viendront éclairer le sujet.